Ce qu’il faut savoir avant d’ouvrir une épicerie fine

C’est quoi une épicerie fine ?

L’épicerie fine se définit comme étant une boutique spécialisée dans la vente de produits alimentaires, notamment des aliments fins et gourmets. Désormais, ce type d’activité propose des produits de consommation courante, il constitue donc un commerce de détails et de proximité.

Il faut, néanmoins, faire la différence entre une simple épicerie et une épicerie fine. Ces 2 concepts de se différencie par la nature des produits proposés aux clients. Certes, l’épicerie fine peut vendre des produits du quotidien, mais à la différence d’une simple épicerie, elle vend uniquement des produits haut de gamme, luxueux ou artisanaux.

L’épicerie fine, une activité non réglementée

L’activité d’épicier n’est pas réglementée, cela implique qu’aucune qualification spécifique n’est requise pour l’exercer. Le plus souvent, les épiciers sont des anciens employés dans le secteur de la distribution alimentaire (moyenne ou grande surface) qui se sont mis à leur propre compte. Le fait de ne pas avoir travaillé dans ce milieu ne devrait pas vous empêcher de concrétiser votre rêve d’avoir votre propre épicerie fine. Néanmoins, pour éviter les échecs, vous devez faire une étude de marché sérieuse et rédiger un business plan d’épicerie fine efficace.

Pour optimiser leur chiffre d’affaires, nombreux épiciers ne se limitent pas aux produits fins et gourmets. Toutefois, avant d’intégrer une ou plusieurs activités complémentaires dans votre épicerie fine, assurez-vous de bien comprendre les normes et les réglementations les régissant pour éviter les mauvaises surprises.

Certaines activités dans le commerce de détails et de proximité sont réglementées. Leur exercice concerne uniquement les individus justifiant de certaines qualifications. Si vous voulez, par exemple, vendre des produits de boulangerie, vous devez au moins être titulaire de l’un de ces diplômes ou titres :

• Cap « boulanger » ;
• Baccalauréat professionnel « boulanger » ;
• Brevet professionnel spécialité « boulanger ».

À défaut de ces qualifications, une expérience professionnelle de 3 années effectives peut suffire si vous avez exercez dans une boulangerie en tant que dirigeant, salarié ou travailleur indépendant.

Vous pouvez également avoir un salon de thé ou un bar à thème attenant à votre épicerie fine.

Bon à savoir : la disposition d’un permis d’exploitation est obligatoire pour vendre des boissons alcooliques (vins, whisky, etc.).

Ouvrir et exploiter une épicerie fine dans le respect des normes

Certes, l’épicerie fine est une activité non réglementée, cependant, l’ouverture d’une telle structure exige le respect de certaines règles relatives à l’exploitation d’un commerce.

Le statut juridique de l’épicerie fine

L’épicerie fine est un commerce de détails et de proximité. Pour pouvoir l’exploiter en toute légalité, vous devez lui attribuer un statut juridique. Pour cela, vous avez le choix entre une entreprise individuelle et une société. Mais quel que soit votre choix, vous devez immatriculer votre épicerie auprès du service compétent selon sa forme juridique.

Bon à savoir : le marché de l’épicerie fine est principalement dominé par les petits commerces indépendants. La majorité des épiciers sont donc des entrepreneurs individuels. Mais cela ne vous empêche pas d’ouvrir une épicerie fine sous la forme d’une société (SARL, SAS, SASU…). Votre choix doit, néanmoins, prendre en compte plusieurs paramètres, tels que les moyens financiers à votre disposition au démarrage du projet, vos objectifs, l’importance de votre patrimoine personnel…

Ouvrir une épicerie fine : les normes d’hygiène alimentaire

En tant qu’épicier, vous exercez un métier de bouche. Dans ce sens, il est fortement recommandé de respecter les règles spécifiques d’hygiène applicables aux denrées alimentaires, notamment en matière de manipulation et de stockage des produits. Vous pouvez suivre des formations vous permettant de maîtriser les pratiques pour préserver leur qualité et sécurité.

Ouvrir une épicerie fine : les normes de pesage des aliments

Tous les 2 ans, les équipements de pesage doivent faire l’objet de contrôle. Seul un organisme agréé dispose de la compétence nécessaire pour effectuer ce contrôle. Pour cela, vous pouvez consulter le service de métrologie légale compétent.

Normes relatives à la sécurité et à l’accessibilité du local

L’épicerie fine rentre dans la catégorie du commerce de détails et de proximité, vous devez donc respecter les règles relatives à l’accessibilité et à la sécurité des établissements recevant du public (ERP).

À défaut d’agencement adapté, vous devez réaliser les travaux nécessaires pour rendre votre local accessible aux personnes en situation de handicap. L’agencement concerne généralement les zones clés de l’épicerie, telles que l’entrée, l’accueil, les circulations et la signalétique.

Le local doit également être protégé contre les risques d’incendie. Dans ce contexte, vous devez :

• Mettre en place les dispositifs adaptés pour éliminer les risques d’incendie, limiter la propagation des feux en cas d’incendie, faciliter l’intervention des secours… ;
• Installer des dispositifs d’alarme et d’avertissement ;
• Etc.

Les règles relatives aux bonnes pratiques commerciales

Toute activité commerciale doit respecter les règles relatives aux bonnes pratiques commerciales. Elles incluent, entre autres :

• L’obligation d’affichage des prix avec montant TTC ;
• La prohibition des ventes à perte ;
• L’obligation de fournir un reçu ou une facture aux clients.

Ouvrir une épicerie fine en franchise ou en indépendance

Avant de mettre en œuvre les démarches pour ouvrir une épicerie fine, vous devez également choisir entre une entreprise indépendante et une franchise.

Pour vous aider prendre la bonne décision, comprenez qu’un franchisé est lié par contrat avec son franchiseur. Ce dernier est une entreprise qui met sa marque, son concept, son expérience et sa notoriété à la disposition de son réseau. Il s’engage également à accompagner le franchisé dans la mise en œuvre de son projet. Et en contrepartie, ce lui verse une redevance et s’engage à respecter les dispositifs du contrat de franchise.

Quant à l’indépendant, il est totalement autonome dans la réalisation de son projet. Il n’est attaché à aucun réseau et dispose d’une totale indépendance dans la création, la gestion et le développement de son entreprise. Comme il ne peut pas profiter du « filet de sécurité » qu’une franchise pourrait lui procurer, il doit :

• Analyser rigoureusement le marché pour maîtriser le secteur de l’épicerie fine dans la zone de chalandise ;
• Développer certaines compétences pour mener à bien son projet (communication, stratégie marketing, créativité…) ;
• Etc.